« Les petits se font entendre, et ça fait du bien ! »

Mi-janvier 2024, les mobilisations agricoles nationales et européennes ont une résonance singulière au niveau local. Dans le Conflent, un mouvement spontané se forme, réunissant plus de 200 agriculteur·ices, sans étiquette syndicale : ils-elles demandent aux autorités de faire du Conflent un « territoire pilote » face aux défis du changement climatique et notamment face au défi de l’eau. Les participant·es, qui rappellent être « peu contributeurs » à ce changement climatique, mais « très impactés », arguent aussi d’un territoire atypique. En effet, sur peu de kilomètres carrés, le Conflent abrite une grande diversité de petites et moyennes exploitations, que ce soit en termes d’élevage, maraîchage, arboriculture ou même pisciculture, spiruline et céréales.

« Moi, j’ai l’impression de ne pas être écoutée. Pourtant, qu’est-ce qu’on fait ? On fait manger les gens ! »

Charlotte Vignal, jeune agricultrice de Finestret qui s’est engagée dans le mouvement, décide alors de se saisir du micro pour documenter ce qu’il s’y passe. Un mois après les premiers blocages de rond-point et les premières rencontres avec les autorités préfectorales, elle fait donc un point d’étape en interrogeant d’autres participants, pour dessiner les espoirs et déceptions de celles et ceux « qui font manger les gens ».

Enregistrement (février-mars 2024) : C.V. Montage (avril-mai 2024) : C.V. et H.L.

Merci à Olivier Gravas, Jérémy André, Stéphanie Bonnemaison, Aurore Torra et Mathieu Maury pour leur participation.

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