“Et aussi, les garçons ça a des barbes.”
Et si on écoutait parler de nos différences, de nos questionnements, de nos rages et de nos espoirs sur le genre ? Tout de suite sur Résonances et tout le mois d’août à Mosset, autour de la Capelleta.
C’était à l’automne (à Résonances, on est parfois un peu submergé.e.s ; ) mais la voici : une nouvelle création sonore qui parle d’écriture. Tandis qu’à Mosset, une prochaine action autour de l’écriture et du livre se prépare, écoutons trois personnes raconter leur expérience d’écriture dans le cadre d’un atelier, et nous lire leurs créations. En souvenir aussi d’ami.e.s passé.e.s par le Conflent, et déjà reparti.e.s.
Samedi 11 mai 2019, de 17h30 à 19h, Résonances émettait en direct depuis l’Atelier de l’Entonnoir de Prades, dans le cadre de l’événement « La mine, à quel prix ? »
“Dyke et féministe”
Au départ, la journée internationale des droits des femmes, de là, un questionnement : et si on parlait des lesbiennes ?
Depuis la Foire plantes et nature, organisée par l’association Herbes Folles, il a été question des plantes, de notre rapport à elles, à la nature et à la terre… dans un froid brutal et sévère !
“Y avait plus que toi, comme berger à Conat dans les années 80 !”
Connu par beaucoup comme « le dernier berger de Conat », Jacques n’a pas été seulement berger. Mais il est d’une famille d’éleveurs et connait encore de le nom des autres familles d’éleveurs, ainsi que chaque bergerie. En présence de sa compagne, il raconte à Nathanaël.
“Et un jour, mon toit s'est envolé.”
Un entretien sur les pierres dans le Conflent et du Conflent, dont on fait des feixes, mais aussi des canaux, des lavoirs et des toits dit « de lloses ».
“Ils étaient là haut et j'étais là aussi, donc j'aidais un peu.”
Quand les ancien.n.e.s ne sont plus là pour raconter on trouve parfois, par chance, des jeunes qui les ont côtoyé, et qui ont pris la relève, même pour ce dur labeur de la pierre… Matthias raconte à Elisa son parcours vers la pierre.
“Quand même, ça va les changer s'ils restent vivre ici. ”
Christophe emmène Ali et Amid déjeuner chez Thérèse. Le temps d’une invitation, on discute, on chante, et on s’apprivoise.
“ Mais il n'y a pas resté personne village à moi. Tout le monde est parti. ”
Iran, Turquie, Bulgarie, Serbie, Roumanie, Italie, France… Un long trajet plein de dangers et enfin, le répit d’un refuge en France.
“ C'est désolant. ”
Parfois la violence frappe au milieu d’une vie calme. Il avait un travail, une vie de famille, une activité politique dans l’opposition. Il a dû tout quitter pour sauver sa vie.
“ On ne fait pas partie de l'humanité, ça il faut le dire ! ”
Le récit de A. est très riche d’enseignements sur l’Afrique et sur nous-même. Il est aussi désespéré.
Attention, récit très dur.